Si beau, majestueux, clair et limpide; le golf.
Tous les matins sa beauté m'enchante, me donne du courage de faire et de poursuivre mon chemin. Jeté dans un écrin de sable et de rochers il sait se mettre en valeur se donnant la peine de se refaire une beauté journalière au creux des vagues qu'il draine et qu'il courtise.
L'eau scintille de mille feux et de mille facons suivant les caprices du temps. Joueur, il sait pertinemment qu'il restera indomptable des hommes. Regorgeant de plaisirs si divins le golf se montre toujours accueillant sous des parures multiples comme tenu par une garde-robe secrète et remplie de bonnes intentions.
Sur mon ile je le vois chaque jour. Sur mon ile je le sens chaque jour, ses respirations sont si fortes par moment que le sol en tremble. Je le touche et lui parle chaque jour comme s'il était un être faisant parti de notre siècle, né hier, alors qu'il a mille ans ayant côtoyés de grands rois et reines.
Quand tout bascule, que mes humeurs sont autres que celles d'avant, je me réfugie au dos de ses ailes si transparentes et bleutées rebâtissant le monde en silence. Alors, à ce moment là seulement, j'entend son chant à qui sait écouter. Une voix rauque et limpide clair et sombre. Me faisant cajoler un instant je saisi ses sourires et langages que je traduis dans une langue inconnue.
Je sais, c'est con, mais c'est ainsi que je vois le golf, ce golf qui ne sera jamais mien car tant d'hommes l'ont aimé bien avant moi et ont quitté la scène bien avant lui.